Un mois à peine après la sortie de la version GBC, Yu-Gi est déjà de retour sur console portable. Avec ses duels, ses échanges de monstres, et ses cartes à profusion, la cartouche semble toujours vouée à fédérer les jeunes joueurs à l'échelle mondiale... et à décontenancer les non-initiés au phénomène Yu-Gi-Oh !

Pour comprendre le phénomène Yu-Gi-Oh, il faut remonter 7 ans en arrière. C'est à cette époque que Kazuki Takahashi crée le personnage de Yu-Gi Mutô, jeune lycéen coiffé comme un pétard, converti en redoutable joueur de cartes après avoir reconstitué un mystérieux puzzle. Par la suite, le gamin se trouve embringué dans des mésaventures impliquant de nombreux duels contre d'autres joueurs de cartes. Le manga rencontre un tel succès auprès du jeune public qu'en 1997, l'illustrateur nippon lance les premiers exemplaires de cartes à jouer.

De là, les choses s'accélèrent, la bande dessinée continue de se vendre comme des petits pains,les cartes s'arrachent dans les cours de récré, dans la foulée Yu-Gi débarque sur le petit écran, puis sur console, d'abord sur PSone et GBC, et finalement sur GBA.

Des apparences trompeuses
Yu-Gi-Oh ! Wordwide Edition reprend fidèlement les règles du jeu de cartes original. On démarre avec un Deck de 40 cartes divisées en 3 catégories (monstres, magie, pièges) et 8000 points de vie. Les duels se déroulent au tour par tour. On commence par placer un certain nombre de cartes sur le plateau, on décide de leur position (face visible ou cachée, offensive ou défensive). Le duel peut ensuite s'engager : "Attaque de Rat géant, bing, 1400 points dans ta face ! Riposte imminente du camp adverse avec Dragon des ténèbres. Zouip, invocation d'un trou noir pour faire disparaître la bestiole"... et ainsi de suite jusqu'à ce que la vie d'un des 2 concurrents atteigne zéro.

A chaque victoire, on remporte 5 cartes supplémentaires (pour un total de 1000 cartes) permettant de renforcer progressivement son Deck. En gros, voilà pour les bases. Mais derrière cette apparente simplicité se cachent de nombreuses subtilités, ainsi qu'un glossaire très difficile d'accès pour les profanes.

Self made Yu-Gi-Oh player
Avec de nombreuses sous catégories de cartes, des monstres qui s'invoquent de bien des façons différentes (sacrifices rituels, polymérisation, etc.), les parties répondent à des règles très strictes. Si les habitués seront en terrain conquis, les novices, eux, auront autant de mal à se familiariser avec les us et coutumes qu'avec le jargon propre à la série. En effet, à défaut d'un tutorial, la cartouche s'accompagne d'un booklet d'instruction très indigeste obligeant les non-initiés à apprendre sur le tas. Une fois assimilées toutes les ficelles du gameplay, les parties deviennent captivantes, et on conçoit aisément l'engouement généré par Yu-Gi. Notons toutefois que les amateurs devront faire abstraction d'une réalisation sommaire, tout à fait tolérable en ce qui concerne le graphisme et l'animation, beaucoup moins quant à la localisation bâclée (voyelles manquantes et mots qui s'enchevêtrent). Malgré cela, on ne doute pas que cette cartouche rejoigne bien vite sa consoeur GBC dans les cours d'école, d'autant qu'elle permet duels et échanges de cartes pour ceux possédant un cable link et un pote Yu-Gi-Oh-maniac (ce qui ne doit pas être trop difficile à trouver).

Note Globale : 14/20

Intérêt : 14/20
Abstraction faite d'une localisation de bien piètre qualité et d'une réalisation assez sommaire, tout est là pour contenter les fans du jeu de cartes.
Graphisme : 12/20
L'accent a été mis sur l'apparence des cartes (au demeurant très zolies) au détriment des plateaux de jeu qui se révèlent relativement fades.
Animation: 10/20
Le minimum syndical pour un jeu de cartes. Quelques petits effets visuels viennent quelques fois ponctuer les attaques mais rien de bien folichon.
Son : 10/20
Le bruitage des explosions, les mélodies répétitives et, Yu-Gi-Oh merveille, le shlap des cartes qui se retournent : une bande son franchement anodine.
Jouabilité : 15/20
Malgré une approche rebutante pour le commun des mortels, passé le stade de la prise en main, naviguer dans l'interface devient simple et intuitif.
Difficulté : 10/20
La notice d'accompagnement trop floue n'aide en rien les novices. A quand un véritable didacticiel ? Une fois les bases assimilées, un Deck équilibré devient gage de succès.
Mode Multijoueurs : 13/20
Au programme, duels et échanges de cartes, à condition que les deux Yu-Gi-Oh duellistes possèdent un cable link et chacun leur cartouche.
Durée de vie : 17/20
Un millier de cartes, des duels à n'en plus finir, ajoutez à cela le mode multijoueurs permettant échanges et confrontations à deux, et vous obtenez une très bonne durée de vie.

Test: source: micromania.fr