Wario est décidément la vedette du moment chez Nintendo. Quelques semaines seulement après avoir monté sa propre société de jeux vidéo sur GBA, l'ennemi juré de Mario inaugure ses premières aventures sur console de salon.
Depuis toujours, on connaît Wario et son penchant irrépressible pour tout ce qui brille. Pour son arrivé sur GameCube il était donc impensable de l'envoyer nettoyer la plage du royaume Champignon au côté de Mario. C'est ainsi que les développeurs de Nintendo ont choisi d'installer le anti-héros dans le château de ses rêves, entouré de tous ses joyaux. Hélas pour lui, dans le sous-sol de ce petit paradis se cache un joyau maléfique qui transforme tous ses trésors en monstres dans le but de créer son propre royaume. Pas question de se laisser damer le pion par un vulgaire caillou, Wario est bien résolu à regagner son butin engrangé au fil d'années de filouterie sur les diverses portables de Nintendo.
It's a small world
A la différence
de Super Mario Sunshine qui proposait un mélange de plate-forme
et d'action / aventure, Wario World, lui, est un jeu cent pour cent plate-forme.
On évolue donc dans des niveaux gorgés de monstres, de coffres,
d'interrupteurs, de tremplins, de blocs, de trappes, etc. Un classicisme
qu'on lui pardonnerait volontiers si son univers n'était pas aussi
riquiqui. Et oui, j'ai encore peine à le croire après avoir
terminé le jeu, mais l'univers de Wario se résume à
4 mondes composés de 2 niveaux et d'un boss. Dans chacun d'eux,
les objectifs restent les mêmes :
rafler tous
les trésors, casser du monstre pour collecter des pièces,
récupérer les diamants permettant d'accéder au boss
et les éléments afin de reconstituer les statuts à
l'effigie de Wario. Autant vous dire que pour n'importe quel joueur ayant
un minimum d'expérience en la matière, ça passe vite,
très vite... trop vite !
Classique mais ludique
Heureusement, Wario compense la petitesse de son univers et son total manque d'originalité par un gameplay accrocheur et facile d'accès. Ainsi, en plus des habituels sauts et séances de grimpette, Wario est pourvu d'une panoplie de coups riche et variée : charge au sol, cabriole, uppercut, attaque éclair, saisir objets et ennemis après les avoir estourbis, puis les faire tournoyer avant de les envoyer valdinguer à l'autre bout du décor (sympa même si on flaire l'inspiration Super Mario), etc. La difficulté est progressive et bien dosée, et grâce à la présence d'elfes guidant le joueur pas à pas dans son apprentissage, les mouvements s'assimilent très rapidement. En dépit d'une caméra peu mobile et de parcelles de décors obstruant parfois momentanément la vue, on reconnaît que tout a été conçu pour que le joueur s'amuse d'entrée de jeu, et globalement, ça fonctionne plutôt pas mal.
Définitivement dédié aux débutants
Graphiquement également,
Wario World déçoit un tantinet. Bien sûr l'animation
est fluide et l'ensemble est joli, mignon, coloré... En bref, on
peut lui attribuer tous les qualificatifs consacrés aux productions
Nintendo.
Mais parallèlement
le choix des thèmes graphiques (champêtre, fête foraine,
forêt enneigée, désert, etc.) n'est pas forcément
judicieux, car par trop souvent usité. Quant aux textures et à
la profondeur de champs des décors, on est loin de Rayman 3 ou de
Super Mario Sunshine.
Cependant, abstraction
faite de son absence d'innovation et de sa faible durée de vie (douze
heures au maximum, avec en bonus la possibilité de télécharger
des démos de mini jeux de Wario Ware, Inc. via la compatibilité
GC/GBA), Wario World reste un titre divertissant qui mérite sa place
dans la ludothèque des jeunes joueurs amateurs de plate-forme.
NOTES
Note Globale : 14/20
Intérêt
: 13/20
On peut reprocher
à Wario World d'être trop court et absolument pas surprenant,
mais on reconnaît qu'au niveau du gameplay le classicisme a aussi
ses avantages.
Graphisme : 14/20
L'ensemble est plaisant,
sans plus. Dommage que pour son entrée sur GC, Wario n'ait pas eu
droit au même traitement de faveur que Mario.
Animation : 15/20
Rien de bien impressionnant
en ce qui concerne les jeux de lumière. Néanmoins, la progression
a le mérite de rester fluide en toutes circonstances.
Son : 12/20
Des musiques lourdaudes
et des voix davantage gnangnan qu'enfantines... Disons que c'est la personnalité
de Wario qui veut cela.
Jouabilité
: 15/20
En matière de gameplay, l'efficacité des développeurs de Nintendo n'est plus à prouver. Quelques problèmes de visibilité dus à une caméra trop rigide et à des décors obstruant la vue.
Difficulté :
15/20
Evolutive et bien
dosée. Quelques passages de plate-forme délicats à
partir du quatrième monde, mais jamais de quoi défriser la
moustache de Wario.
Durée de vie
: 12/20
Une douzaine d'heures
au grand maximum pour compléter le jeu dans son intégralité.
Pour certains jeux c'est suffisant, dans le cas de Wario World, on reste
vraiment sur sa faim.