Pour la seconde fois en dix ans de carrière, Titeuf quitte provisoirement l'univers de la B.D pour rejoindre celui du jeu vidéo. Si t'es pas un mou du slip, rendez-vous à la récré sous le préau du Game Boy Advance.
Alors que le premier Titeuf paru sur Game Boy Color consistait en une série de mini jeux, ici, les éditeurs d'Infogrames vous proposent de vivre la journée type du garnement à mèche blonde. Va donc falloir : pourrir la vie de ses p'tits camarades, échapper aux punitions du concierge et de la maîtresse, faire gaffe aux filles, cueillir des fleurs pour Nadia, pô traîner près de Puduk et Vomito, fuir la cantine si c'est le jour du gratin aux épinards... c'est sûr, c'est pô un jeu pour les minus... c'est la loi du préau.
Fait gaffe à
ta mèche
Un jeu où l'on
marque des points en faisant des farces, le concept devrait (en théorie)
séduire tous les chérubins abonnés au mensuel de la
bande à Tchô. D'autant qu'on choppe vite le truc. Il suffit
de récupérer les divers objets (bombes à eau, billes,
purée, etc.) répartis dans les niveaux, de repérer
un pôv naze, et de balancer la sauce.
Ensuite, reste
plus qu'à prendre ses jambes à son cou en martelant le bouton
B. Le sprint n'étant pas le point fort de Titeuf, on se prend pas
mal de baffes dans la tronche pendant les courses poursuites... Voilà
ce qu'on gagne à sécher les cours d'EPS !
Tout dans la finesse
On l'aura compris,
Titeuf ne risque pas de vous griller les neurones. L'une des plus grandes
"subtilités" du jeu réside dans le fait d'effectuer des combinaisons
gaguesques : bouquin/caca (non non, ça n'est pas une faute de frappe),
papier/peau de banane, farine/pétard, etc. pour péter les
scores. L'autre consiste à jauger l'état d'esprit des persos
d'après l'icône situé au-dessus de leur tête
: un rond bleu égal hyper cool, un rond rouge égal super
furax, un coeur signale que Ze t'aime (sorte de nymphomane en herbe) traîne
dans les parages et qu'il vaut mieux se tirer rapido avant de recevoir
le baiser de la mort qui tue, etc.
Une heure de colle
pour Tête d'oeuf
Au départ,
seulement deux modes de jeu sont disponibles : le crash test (équivalent
d'un mode entraînement) et le mode challenge proposant 35 missions
over répétitives dont la longévité oscille
entre 30 secondes et quelques minutes. Au bout de 5 ou 6 missions, la routine
s'installe ; au bout de 10, c'est le... Zzzz Zzzz... coma.
Les bonus à
débloquer (mode survie, défis supplémentaires) ne
permettent hélas pas de relever la sauce vu que les objectifs recoupent
ceux du mode challenge. En bref, malgré un casting fidèle
à la B.D de Zep, un principe de jeu sans grand intérêt
fait qu'en investissant dans la cartouche, les fans de Titeuf (petits et
grands) risquent de s'en mordre la mèche.