Huit ans sans nouvelle de Samus Aran, on commençait à croire que la belle était définitivement hors-circuit... mais une petite injection d'ADN Métroïde et le super agent reprend du service sur Game Boy Advance.
Pour ce quatrième volet de la saga Metroid (le premier sur GBA), Samus Aran retourne sur la planète SR388, la terre natale des Métroïdes où un nouveau virus, le X, est en train de se propager. La particularité des parasites X est de copier leurs proies après avoir absorbé leur ADN. Inutile de vous dire que l'heure est grave. L'humanité compte sur vous pour endiguer la menace et découvrir l'identité du saboteur ayant permis aux X de s'infiltrer.
Alien Vs Predator
L'action se déroule
dans les Laboratoires Spatiaux Biométrix. L'endroit est divisé
en six secteurs. Dans chacun d'eux, se trouvent des terminaux de cartes,
sortes de points de liaison d'où Samus reçoit ses ordres
de missions d'un général artificiel. En gros, à chaque
fois que les X font des leurs dans une zone, Samus est dépêchée
sur place pour faire le
nettoyage par le vide (encore un jeu hautement intellectuel). Grâce à la fameuse picouse d'ADN Métroïde, la donzelle est immunisée contre les X (vous me suivez ?). Elle est donc l'unique prédateur potentiel du virus et peut même absorber les dangereux parasites pour recharger ses armes et son énergie.
De l'énergie
à revendre
Zombies, pirates de
l'espace, etc. Le virus X se manifeste sous différentes formes.
Et même Samus possède son clone, le SA-X, un adversaire...
forcément plus fort et plus malin que les autres. Pour évoluer
dans le jeu, l'héroïne doit se frayer un chemin dans des niveaux
labyrinthiques. Elle court, saute, grimpe, se suspend, explose les murs,
zigouille les aliens avec son rayon laser, etc. Au fil de la progression,
le gameplay s'enrichit de nouvelles actions (méga saut, vitesse
supersonique, boule morphing, etc.) et d'un arsenal toujours plus dévastateur
(bombe, missiles, rayon plasma, etc.). Rien qui ne bouleverse vraiment
l'univers de la saga, certes, mais des commandes répondant au doigt
et à l'oeil et extrêmement rapides de prise en main.
Avec en prime une dose
de X-files
Au niveau du graphisme,
le soft reste tout aussi conventionnel. Cependant, l'ensemble est fin,
coloré et toujours très lisible. Mais ce qui fait tout le
charme de l'aventure, ce sont les dialogues qui s'inscrivent à l'écran,
ponctuant les allées et venues entre les différents quartiers.
Ceux-ci amènent le joueur à s'interroger. Peut-on réellement faire confiance à l'ordinateur de bord ? Samus ne serait-elle rien d'autre qu'un jouet entre les mains de ses supérieurs ? Autant de questions qui demeurent pour l'instant sans réponse (z'avez qu'à jouer au jeu).
Notons au passage que
la cartouche devrait être compatible avec Metroid Prime prévu
pour sortir sur GameCube en 2003 ; quant à savoir si cela prolongera
ostensiblement la durée de vie, là encore, la question reste
momentanément en suspend.